Le
Premier ministre sir Robert Borden avait
d’abord espéré que
les besoins en hommes outre-mer du Canada
pourraient être comblés
par l’enrôlement de volontaires.
Lorsque la guerre éclata, les
unités de milice partout au Canada
agirent comme centres de recrutement.
À la fin de 1915, le recrutement
avait décliné, et Ottawa
permit à des groupes de citoyens
motivés par des idéaux
patriotiques de lever des unités
à leurs propres frais. En janvier
1916, Borden annonça que le Canada
s’engageait à envoyer 500
000 hommes outre-mer, nombre presque
impossible à recruter en ayant
recours seulement à des volontaires
au sein d’une population d’à
peine 8 millions d’âmes.
Le
recrutement était plus lent parmi
les Canadiens français, chez qui
n’existaient pas ces liens du sang
et de la tradition les rattachant à
la Grande-Bretagne qui incitaient les
Canadiens d’ascendance anglaise
à s’enrôler. Suite
aux pertes élevées et à
la dimimution des enrôlements,
le gouvernement adopta en août
1917 la Loi du Service Militaire, qui
imposait la conscription. Le Canada français
s’opposa farouchement à
cette mesure, tout comme des groupes
d’agriculteurs et d’ouvriers.
Cette question causa de profondes divisions
entre les Canadiens.
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