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Un lien ancien avec la terre

Peuples de la maison-longue

Des traditions à perpétuer

La guerre, les maladies et l'empiétement des non-Autochtones ont eu des répercussions profondes sur le mode de vie traditionnel des peuples iroquoiens au cours des 400 dernières années. Ces événements, de même que l'urbanisation, ont profondément transformé ce qui constitue aujourd'hui les fondements économiques de la société iroquoienne. Ces peuples ont néanmoins su conserver leurs principales valeurs traditionnelles, notamment un attachement profond à la terre, et une structure sociale fondée sur les clans et la matrilinéarité.

Les « trois sœurs » - maïs, haricots et courges - occupent toujours une place centrale dans la vision du monde des Iroquoiens, dont elles continuent de nourrir le corps et l'esprit. Les femmes iroquoiennes jouent toujours un rôle social prépondérant.

La maison-longue fait encore partie du mode de vie iroquoien. Bien qu'elle ne serve plus d'habitation, on s'y réunit toujours à l'occasion de cérémonies, de célébrations et de débats politiques. Aujourd'hui, cependant, des constructions modernes faites d'acier, de brique et de bois ont remplacé les traditionnelles perches recouvertes d'écorce.


Les mères de clan d'Oka 
( 5 minutes 52 secondes )

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Les anciennes, appelées mères de clan, nomment encore aujourd'hui les hommes qui occupent les postes de responsabilité au sein des conseils traditionnels. Les femmes ont joué un rôle central durant la « crise d'Oka » de 1990, une confrontation entre les Iroquois de Kanesatake et les gouvernements québécois et canadien pour des questions territoriales. Comme condition préalable à toute négociation, les Iroquois ont exigé que les mères de clan puissent se déplacer librement entre les communautés et les Iroquois assiégés à Oka.

Crédits pour Les mères de clan d'Oka
© Musée canadien des civilisations, La salle des Premiers Peuples : troisième zone, épilogues contemporain

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« Notre instinct a pris le dessus, et nous avons décidé que les femmes devaient aller au front. Nous avions l'obligation de le faire pour protéger notre terre, notre mère. Je me souviens d'avoir regardé les visages des membres de l'équipe tactique et d'y avoir vu la peur. Ils étaient comme de jeunes enfants qui n'avaient rien vu d'aussi puissant, qui n'avaient jamais rencontré un esprit. Comme nous combattions quelque chose qui n'avait pas d'esprit, ils ne réfléchissaient pas. Ils étaient comme des robots. »

Ellen Gabriel


 
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