« Hamsamala »
D'après une peinture à l'acrylique par Bill Holm © 1992
Collection de Tom et Jackie Barnard

Hamatsa, le danseur cannibale, a été incité à quitter la maison de son esprit motivateur et à revenir dans son village. Là, les tribus assemblées l'ont en partie dompté, mais une phrase de ce chant a ravivé sa nature sauvage et il a traîné les serviteurs qui l'entouraient sur le plancher et jusque derrière les rideaux peints au fond de la maison cérémonielle. On entend se briser un grand bec et un par un, les danseurs masqués -- les hamsamala -- chacun accompagné par un serviteur, pénètrent dans la lumière du feu. Les hamsamala représentent les associés de l'Esprit-Mangeur-d'Hommes. Ils dansent debout aux coins du plancher, puis se jettent accroupis et virent pour finir assis par terre, alors que leurs grands becs balancent et tremblent. Une femme qui a le pouvoir de les dompter remue un hochet rond et chante pour apaiser la nature sauvage des danseurs. Les danseurs se relèvent en criant, font claquer leur bec et changent de coin. Lorsque le dernier des hamsamala a disparu, Hamatsa reparaît et, au bout d'un temps, est complètement dompté.

Hamatsa est la plus prestigieuse des danses cérémonielles d'hiver des Kwakwaka'wakws du nord de la région de l'île de Vancouver. Les masques utilisés pour dompter Hamatsa comptent parmi les exemples les plus flamboyants de l'art de la côte du Nord-Ouest. Ceux que l'on voit ici ont été fabriqués par le maître-artiste Willie Seaweed. Le sculpteur est d'ailleurs représenté parmi les chanteurs, heureux d'observer son œuvre en action. La scène se déroule dans la maison Corbeau du village de Gwa'yasdam du chef John Scow, dont les poteaux sculptés se trouvent aujourd'hui au Seattle Art Museum.

On peut se procurer une lithographie offset en édition limitée de la peinture originale en s'adressant à la Stonington Gallery, 2030 First Avenue, Seattle, WA 98121; téléphone :(206) 443-1108, télécopieur :(206) 443-6580; www.stoningtongallery.com.



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