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Peuples et connaissance du Nord - 
Expédition canadienne dans l'Arctique (1913-1918)
Les gens de l'Expédition canadienne dans l'Arctique

 

Équipe nord

Lopez, cuisinier

« J'ai écrit un peu aujourd'hui et je suis fatigué d'être harcelé par Pete à cause du menu... Tous les jours, nous avons un fruit, sec ou en conserve, et toujours des beignes avec des confitures et du beurre à côté, alors nous ne crevons pas de faim, même nous pourrions facilement mourir à cause de notre nourriture, car elle n'est pas apprêtée de manière extravagante. Je ne peux guère blâmer Pete, car nous n'avons pas suffisamment de charbon pour alimenter le poêle toute la journée, alors il doit faire de son mieux avec les deux poêles Primus. » (Journal de Wilkins, le 1er décembre1915).

Stefansson mentionne le nom de Lopez dans ses manuscrits et ses livres à plusieurs reprises :
« LOPES donne pleine satisfaction à Storkersen et semble être un homme très serviable. Actuellement, tout comme à bord du NORTH STAR, il se donne beaucoup de mal pour ne rien gaspiller. À cet égard, c'est un oiseau rare, pour cette expédition du moins. » (Stefansson MSS 98, The Summer Work in Melville Island, archives de Dartmouth).

Lopez et sa peur du gras
« La particularité de Peter Lopez était qu'il ne pouvait pas manger de gras. Il racontait une histoire expliquant cette situation. L'explication était que lorsqu'il était un petit garçon aux îles du Cap-Vert, le gras coûtait cher, et il lui était interdit de manger plus que sa part en tant que membre d'un groupe de plusieurs enfants. Mais, un jour, lorsque personne ne regardait, il se sauva avec la portion réservée à toute la famille. Sa mère, pour le punir, a fait fondre du lard, l'obligeant à le boire. Cette consommation forcée provoqua des nausées, et depuis ce temps, il éprouva une répugnance insurmontable envers le gras sous toutes ses formes. Il était demeuré ainsi durant toutes les vicissitudes de sa carrière de chasseur à la baleine dans l'Arctique et comme trappeur, marié à une femme esquimaude et vivant parmi les Esquimaux.... Il recouvra sa santé, sa chair et son humeur en quelques jours, et à mon arrivée à l'automne, il s'enorgueillissait de pouvoir manger plus de gras que n'importe quel Esquimau de l'équipe. En effet il le pouvait, mais c'était simplement parce que c'était un homme corpulent et qu'il travaillait dur. » (Stefansson 1921).

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