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Cette carte montre le supposé «détroit de Frobisher» conduisant au Cathay (la Chine) par le nord de l'Amérique, «une route plus courte et plus facile», selon George Best, compagnon de voyage de Frobisher, qui la publiait en 1578. |
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Les terres nouvellement découvertes par Frobisher étaient représentées dans des cartes tracées par James Beare (à gauche), géomètre principal de l'expédition, et Michael Lok (ci-dessous). |
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On attribue à John Dee le mérite d'avoir été
le premier à concevoir l'idée d'un empire britannique. Frobisher, quant à lui, poursuivra en ce sens en visant
la prise de possession des terres de l'Arctique canadien. Au cours des siècles suivants, l'exploration et le commerce
britanniques pénètrent graduellement l'Arctique canadien, et la plupart des nations européennes tiennent pour
acquis que la Grande-Bretagne a droit de propriété de la région. C'est en 1880 que la souveraineté
britannique dans l'Arctique est transmise à la nouvelle nation canadienne.
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En 1993, la Fédération Tungavik de Nunavut négocie, avec sa Majesté la reine
Élisabeth II, une entente sur la revendication territoriale du droit du Canada. L'entente entre en vigueur le
1er avril 1999 et prévoit le retour de la souveraineté aux descendants des occupants inuit originaux
d'une bonne partie de l'Arctique canadien. En outre, les Territoires du Nord-Ouest sont divisés et le nouveau territoire
du Nunavut est établi. La capitale du Nunavut est
Iqaluit, une ville au fond de la baie de Frobisher située exactement dans
la même région où, il y a plus de 400 ans, Martin Frobisher cherchait le passage du Nord-Ouest et prenait
possession du territoire pour la reine Élisabeth I.
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Carte du Nord montrant les terres occupées par les Inuit et le nouveau territoire du Nunavut
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Territoires inuit |
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Ainsi s'achève le cycle des changements politiques suscités par les voyages de Frobisher.
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