Au cours de la Première Guerre mondiale, alors que les
soldats canadiens outre-mer se battaient avec vaillance pour leur
patrie, les hommes et les femmes restés au pays en faisaient
tout autant en leur fournissait les machines, les véhicules,
l'habillement et la nourriture. Ces travailleurs s'attendaient
à ce que leurs sacrifices préparent l'avènement
d'un monde meilleur, non seulement outre-mer, mais aussi au Canada.
Ce changement ne s'étant pas produit, ils furent
profondément déçus. Leur frustration s'exprima
dans un mouvement de grèves qui balaya le pays entre 1917 et
1920.
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[TRADUCTION] « Si cette guerre européenne ne disloque pas
l'épine dorsale du capitalisme [...] elle lui portera
certainement un dur coup. Après la guerre, il est impossible
de croire que les hommes retourneront à la vie civile sans
qu'un grand nombre de leurs idées n'aient été
remises en question. Il est inconcevable qu'ils reviennent à
leurs anciens horizons et se retrouvent moins bien lotis qu'avant
la guerre, et qu'on s'attende à ce qu'ils se soumettent
servilement à un mode de vie plus pénible encore. »
B.C. Federationist, le 31 mars 1917
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La grève des conducteurs d'autobus et
des cheminots, 1917 |
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Épargner et servir
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[TRADUCTION] « Dieu n'a
pas fait des miracles pour vêtir et nourrir quelques parasites
sans valeur et les doter des richesses d'un empire, pour remplir leur
coupe des larmes d'une multitude d'orphelins, de veuves et de
mères en deuil de leurs fils. Dieu ne pouvait vouloir qu'une
manne universelle aussi abondante alimente les canaux étroits
et obscurs de quelque bourse privée, laissant alors nombre de
gens loyaux et affligés soupirer et pleurer sur leur destin
funeste en ce jour de réjouissances publiques. »
Labor News, le 6 décembre 1918
(Source : The English Canadian Labour Press and the
Great War, Vincent Rendell Porter [thèse de
maîtrise, Memorial University, 1981])
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