Au début des années 20,
le Cap-Breton était aux prises avec une véritable
guerre industrielle. Le déclin du marché international
du charbon et de l'acier mit au chômage plusieurs mineurs et
travailleurs de l'acier, et ceux qui restaient eurent à subir
des coupes salariales et une lente détérioration de
leur milieu de travail. De telles conditions alimentèrent un
grand nombre de confrontations violentes, y compris l'affrontement
de cinq mois entre la police privée de la British Empire Steel
Corporation (BESCO) et les travailleurs des charbonnages. Les victoires
remportées par les travailleurs du Cap-Breton s'avérèrent coûteuses.
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J. S.
Woodsworth, àpropos de l'emprisonnement d'un des dirigeants de
la grève à la BESCO.
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Poème écrit par deux jeunes filles de 8e année
Sydney Post, le 18 juin 1925
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[TRADUCTION]
C'était un jeudi matin,
Tout allait fort bien,
Jusqu'à ce que la brigade de la Besco
Se joigne à la marche et sème la pagaille.
Montés sur des chevaux de mine
Et armés de matraques
Ces hommes se sont rendus
Jusqu'à la ville de Waterford.
À la centrale électrique,
Ils ont étouffé tous les feux,
Éteint les lampes et fermé l'eau,
Laissant la ville dans les ténèbres.
Mais quand les mineurs ont appris la nouvelle,
Ils ont crié vengeance au ciel;
Aussitôt vers la centrale ont dépêché
Mille deux cents hommes.
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Et avant la fin du jour,
Un malheur s'est produit.
Un pauvre diable d'ouvrier
Debout parmi les siens, d'une balle a été tué
Blessés ici, blessés là,
Fracture de jambes, fracture de bras,
Les pauvres policiers chez eux ont été transportés
Après le tort qu'ils ont causé.
Ne reviendront pas de sitôt
Ces agents qui risquent leur peau
À parcourir les rues de Waterford
Pour narguer les travailleurs, pour s'en moquer.
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