Le succès de la grève de General Motors à Oshawa en 1937 est reconnu comme une importante victoire du mouvement ouvrier. En dépit de l'opposition du premier ministre de l'Ontario, Mitchell Hepburn, et de ses partisans (« the sons of Mitches »), les travailleurs de GM n'obtinrent pas seulement des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail mais, chose beaucoup plus importante, on leur reconnut le droit de se syndiquer. L'établissement de ce droit s'avéra d'autant plus important que rares étaient les dirigeants qui comprenaient - et M. Hepburn pas davantage - combien était difficile et fastidieuse la vie des travailleurs à la chaîne, et peu voyaient la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail.

[TRADUCTION] « Les machines ne suffisent pas à assurer la production de masse. La production de masse exige des machines ET des hommes. Et bien que nous ayons fait un grand pas en avant dans le perfectionnement de nos opérations mécaniques, nous n'avons pas réussi à intégrer à nos équations l'élément humain et ce, peu importe la complexité des facteurs que cela peut représenter. »

Henry Ford II

Ford Canada Ltée, 1930
LE CONTREMAÎTRE : [TRADUCTION] « J'aime la chaîne de montage parce qu'on sait où chaque homme se trouve. Quand j'arrive dans un département, je commence par éliminer les opérations de sous-assemblage. Je ne les aime pas du tout. La chaîne de montage contrôle l'homme et sa vitesse. Donc, quelle que soit la lenteur d'un homme, il doit suivre le rythme sans interruption. Nous sommes tous humains; ainsi, sans pression externe, nous sommes tentés d'aller le plus lentement possible, alors que cette chaîne de montage contrôle parfaitement le rythme de l'homme. »

Source, citation et enregistrement extraits: The Foreman on the Assembly Line, Charles R. Walker, Robert Guest et Arthur Turner (Cambridge: Harvard University Press, 1956).

Les sentiments d'un travailleur devant 10 000 boulons à poser


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