Le chirurgien et l'aumônier
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Le chirurgien
Les navires de pêche qui transportent un
équipage de 20 hommes et plus doivent embarquer un
médecin appelé plus communément
« chirurgien navigant ».
fin d'éviter
cette obligation, on limite souvent à 19 hommes les
équipages embauchés pour la pêche à
la « morue verte ». Les chirurgiens n'ont
pas une bonne réputation. Sur les navires banquais, ils
sont astreints de travailler à la pêche quand
personne n'est malade à bord.
En l'absence d'un médecin, le capitaine ou un des matelots
doit savoir administrer les quelques médicaments qu'il y a
à bord et faire une saignée. Au XVIIIe
siècle, les officiers ont à leur disposition un
petit manuel contenant des directives élémentaires
pour soigner leur équipage. Ce précis
médico-pharmaceutique est appelé ironiquement
le « médecin de papier ».
Voir « » et
« »
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Palette à saigner,
XVIIIe siècle
étain
Photo : Steven Darby
(Musée canadien des civilisations, 990.25.1)
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L'aumônier
Représentant de Dieu à bord,
l'aumônier assure le respect de la religion et de la pratique
du culte. Il est chargé du soin des âmes.
n voit rarement un
prêtre sur les navires du Banc, car les ordonnances exigent
la présence d'un aumônier sur les navires qui comptent
un équipage de 40 hommes et plus. Seuls les équipages
nombreux destinés à la pêche à la
« morue séchée » doivent respecter
cette obligation dans la mesure où un religieux est disponible
pour l'embarquement.
Ces aumôniers sont généralement des religieux
des ordres mendiants. Les franciscains et les récollets de
Bretagne œuvrent également dans les colonies de
pêcheurs de Terre-Neuve, de l'Acadie et, plus tard, à
l'île Royale et à l'île Saint-Jean.
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Instruction de la jeunesse en la
piété chrétienne, tirée de
l'écriture sainte et des saints pères [...],
1780
par Charles Gobinet (1613-1690) (Paris, Ch. P. Berton)
papier et cuir
Photo : Steven Darby
(Musée canadien des civilisations, Collection des livres rares,
RARE BV 4530 G6 1780)
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