1 Charles de la Morandière,
Histoire de la pêche française de la morue
dans l'Amérique septentrionale, Paris, G.-P.
Maisonneuve et Larose, 1962, tome I, p. 123 et 284.
2 Ibid., tome I, p. 285.
3 Ibid., tome II, p. 640 et 702.
Avec en moyenne trois jours maigres par semaine, les catholiques
de certains diocèses comptent près de 156 jours
maigres par année.
4 Navire armé pour faire la
pêche sur les bancs de Terre-Neuve (C. de la
Morandière, Histoire de la pêche
française, tome III, p. 1376). Se dit
également des pêcheurs embarqués sur ces
navires.
5 La transcription de Le Roy se lit
comme suit : " Sy nos péchéz
méritte votre veangéançe nous vous offrons
vostre fils bien aimé Jésus Christ pour lequel
vous marquéz avoir eu de tres fort inclinations pour
les gens de mer... "
6 Pilote-major et cosmographe du roi
du Portugal, religieux de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel,
le vénérable Pierre Berthelot naquit à
Honfleur, où il fut baptisé le 12 décembre
1600 en l'église Sainte-Catherine. Son père
était Pierre Berthelot dit Dupéral, d'abord
maître chirurgien puis capitaine de navire. Il avait
épousé, suivant le contrat du 21 juillet 1598,
Fleurie Morin, fille de Guillaume Morin, sieur de Chamelonde.
De cette union devaient naître dix enfants dont le pilote
Berthelot était l'aîné. Il servait sur des
navires terre-neuviers en qualité de
maître-chirurgien. Embarquant son fils aîné
avec lui sur l'Aigle, et lui fit pour la
première fois participer aux pêcheries lointaines.
L'apprentissage de Berthelot fils continua sur d'autres navires
armés et conduits par son père, car ce dernier,
comme la plupart des chirurgiens de mer de son temps, pratiquait
l'art de naviguer. En 1619, Berthelot s'embarquait sur
l'Espérance, un navire d'une compagnie de
marchands de Paris et de Rouen formée quelques
années plus tôt pour le commerce avec l'Orient.
À la suite de la prise et du pillage de
l'Espérance par des Hollandais, Berthelot resta
aux Indes pendant quelques années, puis il pris du service
sur des navires marchands. En 1626, on le retrouve à
Malacca, un port asiatique pris par les Portugais. Sa connaissance
de l'archipel indien en fait un précieux auxiliaire. Il
commande dans plusieurs expéditions comme pilote sur des
galères puis devient hydrographe du vice-roi des Indes
portugaises, pour lequel il dresse des cartes marines. Premier
pilote de l'escadre portugaise de Goa, il prend part à un
combat naval en vue de Malacca ainsi qu'à d'autres
brillants faits d'armes et il est anobli. Il obtient l'office de
pilote et de cosmographe royal. Le 24 décembre 1634, il
prend l'habit du Carmel. Il reçoit la prêtrise le
24 août 1638, par les mains du patriarche d'Éthiopie,
ainsi que le nom de frère Denis de la Nativité.
Blessé au combat, il est fait prisonnier par le prince
d'Achem et assassiné par un renégat le 27 novembre
1638. Un descendant de sa famille, Denis-François-Guillaume
Berthelot, né en 1732, mort en 1818, était chapelain
de la chapelle Notre-Dame-de-Grâce, lieu de
piété des marins honfleurais. (Charles Bréard,
Le vieux Honfleur et ses marins : Biographies et
récits maritimes, Rouen, Imprimerie Cagniard, 1897, p.
42-48.)
7 " Journal de Jean Marin Le Roy
1754. ", déposé au greffe de l'amirauté
de Honfleur le 5 novembre 1754. Archives départementales
du Calvados, Archives municipales de Honfleur, Série 2 ii,
Amirauté de Honfleur, VIII, Journaux de navigation, 365,
Voyages à Terre-Neuve et à Saint-Domingue, 1754.
8 France, Archives nationales, Marine,
D 2, 51. Tiré de C. de la Morandière, Histoire
de la pêche française, tome II, p. 538.
9 Archives départementales du
Calvados, Archives municipales de Honfleur, Série 2 ii,
Amirauté de Honfleur, VIII. Journaux de navigation, 363,
Voyages à Terre-Neuve, 1752 : Journal de Jean Marin
Le Roy 1752. Journaux de navigation, 364, Terre-Neuve, 1753 :
Journal de Jean Marin Le Roy 1753.
10 Première campagne connue :
parti de Honfleur le 14 mai, arrivé sur le banc en juin et
de retour le 25 novembre 1752. En 1753 : arrivé sur
le banc le 9 mai et de retour le 22 août 1753.
11 Quitter le banc.
12 C. de la Morandière, Histoire
de la pêche française, tome II, p. 75-76.
13 J.-P.Bardet, P. Chaunu, J.-M. Gouesse,
P. Gouhier, A. et J.-M. Vallez, " Laborieux par
nécessité " : l'économie normande
du XVIe au XVIIIe siècle, dans Michel
de Bouard, Histoire de la Normandie, Toulouse, Privat,
1970, p. 297.
14 Nom de l'homme qui sale la morue sur
chaque navire allant faire la pêche sur le Banc ou dans
les environs de Terre-Neuve. Il est mieux payé que les
autres marins pêcheurs parce que c'est de son
habileté que dépend la qualité de la
cargaison. Le même homme est souvent en même temps
tonnelier et cambusier, selon Willaumez. (Vice-amiral
Jean-Baptiste Willaumez, Dictionnaire de marine, 1820-1831,
Douarnenez, Le Chasse-Marée/Armen, réédition
1998, p. 513.)
15 Anneau formé par une bande
de fer ou par un cordage aux deux extrémités
épissées l'une sur l'autre, que l'on ajuste dans
la rainure d'une poulie d'une moque, ou dont on capelle une
vergue. Cordage qui retient les avirons sur les tolets.
16 Il y a fort à parier que
le capitaine Fafard n'obtint pas seulement un certificat
médical, mais également des vivres de meilleure
qualité des capitaines qui avaient prêté
leurs chirurgiens. Comment expliquer autrement
l'amélioration de la santé de
l'équipage?
17 Ancienne mesure de distance (env.
4 km). Lieue marine : vingtième partie
du degré d'un grand cercle de la terre qui vaut 3
milles ou 5555,5 mètres.
18 Expression devenue peu
usitée à partir du XIXe siècle
pour décrire la qualité ou la force du vent.
Willaumez explique ce terme par " vent maniable,
soufflant uniformément. Frais moyen, favorable
à la route, dont on peut estimer la force entre le
petit frais et le bon frais. On dit mieux joli frais. "
(J.-B. Willaumez, Dictionnaire de marine, p. 74.)
19 Embarcations de diverses
grandeurs semblables aux chaloupes et aux canots dont l'avant
et l'arrière se terminent en pointe. Les plus grandes
ont deux mâts; celui de l'avant est très
incliné tandis que celui du milieu est droit. La voile
du grand mât est plus que le double de celle du
mât de misaine. (Ibid., p. 79.)
20 Faire voile dans une direction.
21 Petites tresses faites de cordages
que l'on noue ou dénoue pour prendre ou larguer un ris.
22 Le cap Lévy (commune de
Fermanville, département de la Manche) constitue une
presqu'île triangulaire, entourée de récifs,
qui se distingue aisément car elle interrompt nettement
la régularité du tracé du littoral entre
Cherbourg et la pointe de Barfleur. Sa surface bosselée,
accidentée de petites collines, s'étend
jusqu'à l'anse de la Mondrée. (Henri Elhaï,
La Normandie occidentale entre la Seine et le golfe
normand-breton : étude morphologique,
Bordeaux, Imprimerie Bière, 1963, p. 410-416.)
23 Récifs appartenant à
l'archipel anglo-normand des îles de la Manche (Channel
Islands), qui comprennent Jersey, Guernesey, Aurigny, Herm,
Sercq (Sark), Brechnou, Jethou et Lihou ainsi qu'un groupe de
récifs : les Roches Douvres, les Minquiers, les
Ecrehous, les Dirouilles, les Paternosters et les Casquets.
24 Battue par les vents d'Ouest,
l'île d'Yeu, près de la côte de
Vendée, au nord-ouest des Sables- d'Olonne, est longue
de 9,8 km et large de 3,7 km. Elle présente au premier
abord son caractère breton, avec ses terrains de schistes
cristallins. Sa côte tournée vers le large rappelle
Belle-Île. Ses côtes sud et est sont plus
vendéennes, avec leurs pins, leurs dunes, leurs
chênes verts et leurs longues plages de sable fin. Le
climat y est modéré, car l'île reçoit
les courants tièdes du golfe de Gascogne. Sur la côte
sud, Vieux-Château, une forteresse médiévale
en ruine dont la silhouette fantomatique surplombe la mer,
était un farouche nid de corsaires. L'actuel Port-Joinville
se nommait avant 1818 Port-Breton, nom également
donné au XVIe siècle à un havre
de la Grande Baie sur la côte du Labrador (Carrol's Cove).
25 Amure : manuvre
retenant le point inférieur d'une voile du
côté du vent. Le bâtiment va tribord amures,
en recevant le vent par tribord.
26 Le Pertuis breton est un
détroit séparant l'île de Ré de la
côte du marais poitevin.
27 Le Roy n'a pas fait de coupure
habituelle entre le jeudi 31 janvier et le vendredi
1er février.
28 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches...,
Paris, Saillant & Nyon, et Veuve Desaint 1772, vol. 2,
1ère section, seconde partie, chapitre 5, p. 53, 61.
29 En ce dimanche 3 février,
Le Roy n'est pas explicite en ce qui concerne l'assistance
à la messe dominicale, mais il nous informe de ce
qu'ils ont fait à 8 heures du matin puis à 3
heures de l'après-midi, laissant deviner, comme pour
les autres dimanches, que l'on a tout de même pris le
temps d'aller à la messe et peut-être même
de manger à La Rochelle.
30 Ici nous reprenons le
récit de Le Roy.
31 La Chandeleur ou
" fête des chandelles " :
fête catholique de la présentation de Jésus
au Temple et de la purification de la Vierge Marie. Le Jour de
la chandeleur est toujours célébré le 2
février.
32 Amarrer un câble à
l'organeau d'une ancre. Étalingure :
fixation d'un câble sur une ancre. Nud
d'étalingure.
33 Il s'agit peut-être de la
petite ancre ou de l'organeau de l'ancre (anneau de fer à
l'extrémité de la verge d'une ancre pour
l'amarrer).
34 Porte-lof : le bout
qui reçoit le point d'amure de la misaine. Il retient
ou porte le lof ou le point du vent de cette voile. Le point
où s'amure la grande voile est aussi un porte-lof.
Synonyme de pistolet et minot.
Pistolets : Pièces de bois saillantes,
en arc-boutant, un peu courbées en dehors de la poulaine
et formant chacune, avec la guibre, un angle d'environ 38
à 40º. Minot : espèce
d'arc-boutant, saillant un peu de chaque bord, en dehors de la
poulaine, et devant former un angle de 40º environ avec le
taille-mer d'un grand bâtiment. C'est sur
l'extrémité du minot qu'on amure la misaine
lorsqu'on l'oriente au plus près du vent. (J.-B. Willaumez,
Dictionnaire de marine, p. 398, 448-449, 462.)
35 Le Roy emploie le terme
lânouin pour désigner l'anneau de l'ancre.
36 La rade de La Flotte, mouillage à
l'est de Saint-Martin, en face du village de La Flotte, dans
l'île de Ré.
37 Ici Le Roy écrit :
" ...allors Le Capne. a Jugé apropos de
monter la Rivière Sans pilotte a la Suittes du
Capne. hulin Dhonfleur quy en a vu de La flotte. "
38 Le Roy écrit : " Fofse de
Loÿe ". Il s'agit d'une anse située en face des
marais salants de Loix, entre la pointe du Grouin et
Saint-Martin-de-Ré.
39 Accabler d'injures ou de reproches.
40 Se rendre à bord, terme
de marine.
41 Ici, Le Roy nous laisse dans
l'incertitude. S'agit-il de Jacques Philippe Nopvice ou de
Jacques Philippe, novice, un jeune marin pêcheur qui
accompagne le charpentier? Comme Le Roy ne donne pas le nom
du charpentier, nous avons considéré que novice
est le rang de Jacques Philippe. À la pêche sur
le banc, les novices, garçons de bord ou mousses
aident les pêcheurs ou travaillent dans l'entrepont et
la cale à la préparation de la morue salée;
ils aident le saleur.
42 Le Roy écrit " Rade
de Loye ".
43 Lovoyer ou
louvoyer : naviguer en zigzag, tantôt
à droite, tantôt à gauche de la route
à suivre, pour utiliser un vent contraire en lui
présentant alternativement chaque côté du
bâtiment. Louvoyer au plus près (du
vent) : remonter au vent.
44 À 400 mètres environ
du rivage se découpe le fort de la pointe du Chapus,
appelé aussi fort Louvois car c'est François
Michel Le Tellier, marquis de Louvois, secrétaire puis
ministre de la Guerre, qui ordonna sa construction. Ce fort de
défense des côtes fut construit selon des plans
de Vauban en 1692 pour protéger Le
Château-d'Oléron. Il a la forme d'un fer à
cheval, de manière à contrôler l'espace sur
180º. Sa batterie basse, pour les tirs rasants sur l'eau,
est combinée avec une tour-réduit dominant les
navires de haut-bord et servant de phare
(Charente-Maritime : Aunis, Guide Gallimard,
Paris, Éditions Nouveaux-Loisirs, 1994, p. 257).
45 Au sud de la pointe du Chapus,
l'embouchure de la Seudre et la presqu'île de La
Tremblade délimitent une petite mer intérieure
à demi fermée par les pointes de Gatseau et
d'Arvert.
46 Le Roy est un peu confus dans les
détails : " Nous y sommes restés le
restant du jour et de la nuit; la marée était
trop tardive pour mettre à la voile à la
marée de l'après-midi en raison du vent
contraire. "
47 L'estuaire de la Seudre offre un
abri remarquable à proximité des marais salants
de Marennes.
48 Affourcher : mettre
au mouillage en jetant deux ancres dont les câbles se
croisent en fourche pour assurer une meilleure tenue contre
le vent ou les courants.
49 Village situé dans les
marais salants près de Rochefort.
50 E. et J. Vigé,
Brouage, tome II : Capitale du sel et
patrie de Champlain, Saint-Jean-d'Angély, Vigé,
1990, p. 69-72.
51 Comme La Rochelle et La Flotte,
Marennes était le siège d'un greffe de
l'amirauté de Saintonge où le capitaine devait
faire viser son congé, faire ses déclarations
et payer les droits.
52 L'équipage est sans doute
allé à l'église Saint-Pierre-de-Sales,
à Marennes. Cette église de type anglais, avec
sa haute tour carrée du XVe siècle,
soutenue par des contreforts d'angle et terminée par
une flèche à crochets qui culmine à 85
m, se voit de très loin. Elle servait d'amer pour la
navigation (Poitou, Vendée, Charentes, Guide
de tourisme Michelin, Paris, Michelin, 1998, p. 127).
53 C. de la Morandière,
Histoire de la pêche française, tome I,
p. 138.
54 Ibid., p. 124.
55 C. de la Morandière,
Histoire de la pêche française, tome
I, p. 124.
56 L'île d'Oléron,
l'île la plus vaste de la face atlantique
française, est un prolongement naturel de la Saintonge,
avec ses 30 km de long sur 6 de large. Le pertuis (passage)
d'Antioche et celui de Maumusson, parcouru de dangereux courants,
la séparent des côtes charentaises. Basse sur
l'horizon avec ses nombreux moulins à vent, l'île
est composée de terrains calcaires et de sables formant
de longs chapelets de dunes boisées au Nord et à
l'Ouest. Elle possédait de nombreux marais salants,
près d'Ors, de St-Pierre ou de la Brée,
aujourd'hui transformés en claires, bassins d'eau de mer
consacrés à l'ostréiculture. Avant d'aller
finir ses jours à l'abbaye de Fontevraud, où elle
mourra en 1204, Aliénor d'Aquitaine se préoccupa
de mettre un peu d'ordre dans son île. La dangereuse
côte sauvage était en proie aux pilleurs
d'épaves. Aliénor fit également
rédiger une série de règles " touchant
le fait des mers, des nefs, des maistres, compagnons mariniers
et aussi marchands ". Ce code maritime, connu sous le nom
de Rôles d'Oléron, servira de base à tout
ce qui sera promulgué à l'avenir en la
matière.
57 Aucune information portée au
journal de bord par Le Roy au cours de ces deux jours.
Manifestement l'échouage à l'île
d'Oléron avait eu des conséquences
fâcheuses et le pilote avait eu à parer au plus
pressant. Les notes des jours suivants, particulièrement
du mercredi 6 mars, nous éclairent un peu à ce
sujet.
58 Encore une fois Le Roy garde le
silence au cours de cette journée. Les
réparations s'effectuent lentement au gré des
marées. Notre pilote sera peu loquace sur ces travaux
banals au cours des journées suivantes.
59 Le Roy écrit " sur
La Rade de loye ".
60 Les navires qui font la pêche
sur le Grand Banc emportent leur provision d'eau pour tout le
voyage. Ils emportent également du bois pour faire du
feu dans le fourneau de la cambuse durant toute la campagne,
car ils ne pourront se réapprovisionner avant leur
retour en France.
61 Pierre Bouguer, Nouveau
traité de navigation contenant la théorie et la
pratique du pilotage, Chez Hippolyte-Louis Guerin &
Louis-François Delatour, 1753, p. 234, 245.
62 C. de la Morandière,
Histoire de la pêche française,
tome I, p. 145-146.
63 Le Roy emploie le verbe
pris.
64 L'île de Fer ou Ferro (Isla de
Hierro, en espagnol) est la plus occidentale et la plus
méridionale des îles de l'archipel des Canaries. Selon
The New Encyclopædia Britannica, " Ferro, then
the most westerly place known to ancient European geographers, was
chosen c. A.D. 150 by the classical geographer Ptolemy for the
prime meridian of longitude, and until the 18th century some
navigators continued to reckon from this line. "
(Micropædia, vol. 4, p. 748.) En 1634, une
commission scientifique constituée d'une assemblée
de mathématiciens, nommée par Louis XIII, y fixa le
méridien d'origine ou méridien 0. Cette
décision fut adoptée aux XVIIe et
XVIIIe siècles par la plupart des nations
d'Europe. À la Révolution, la France adopta le
méridien de Paris. Elle se rallia en 1911 au méridien
de Greenwich. (Le Petit Robert 2, 1974, p. 646. M. Mourre,
Dictionnaire d'histoire universelle, vol. 1, p. 952.)
65 Le Roy écrit " fait
valoir ".
66 Le Roy emploie l'abréviation
" te " indistinctement pour désigner les minutes
d'un degré et les fractions d'une lieue marine. Nous avons
remplacé cette abréviation par le symbole de la
minute sexagésimale d'angle (´).
67 Cape : grand-voile du
grand mât. Être, se mettre, se tenir à la
cape signifient réduire sa voilure.
68 Drisse : cordage ou
palan qui sert à hisser une voile, un pavillon, un
signal.
69 Amurer : tendre
(la voile) en raidissant l'amure.
70 Mizainne, mizaine ou
misaine : d'après l'italien mezzana,
de migenne, ou du catalan mitjana (qui est au
milieu). Voile basse du mât de l'avant du navire (autrefois
du milieu). Mât de misaine : le premier
mât vertical à l'avant du navire.
71 Hunier : voile du
mât de hune, voile carrée située au-dessus
des basses voiles. Hune : plate-forme arrondie
à l'avant, qui repose sur un bas-mât. Mâts
de hune : les mâts qui surmontent les
bas-mâts. Grande hune : celle du grand mât.
72 Mettre d'aplomb.
73 Drisser : hisser les
voiles ou les tendre à l'aide des drisses.
74 En marine, un vent violent et de
peu de durée qui s'élève soudainement et
qui est généralement accompagné de
précipitations (pluie, neige, grêle). Couramment,
averse soudaine et brève apportée par le vent.
75 Antoine de Conflans signalait
déjà leur pain biscuit en 1513, dans son
Traité concernant le navigaige (Charles
Bréard, Vieilles rues et vieilles maisons de
Honfleur du 15e siècle à nos jours,
Honfleur, Société normande d'Ethnographie et
d'Art populaire, 1900, p. 39-41.) Honfleur pouvait
s'approvisionner facilement en blé du pays de Caux ou
de la plaine de Caen.
76 Attacher les hameçons
à l'empile, extrémité de la ligne.
77 Le Roy écrit " pafisqs ".
Le pafi ou pacfi est le nom donné aux basses voiles d'un grand
navire. La grande voile est le grand pacfi et la misaine, le petit
facfi. (Bonnefoux et amiral Paris, Dictionnaire de la marine
à voile, 1856, réédité par
René Brodeur, Paris, 1980, 776 p.) Nous remercions Daniel
LaRoche, archéologue à Parcs Canada, de nous avoir
fourni si aimablement ces informations.
78 François et Colette Boullet,
Ex-voto marins, Rennes, Éditions Ouest-France,
1996, p. 44.
79 France, Archives nationales, Marine,
D2, 54, cité dans C. de la Morandière, Histoire
de la pêche française, tome I, p. 147.
80 Être, se mettre, se tenir
à la cape signifient réduire sa voilure, ne
garder que la grand-voile du grand mât.
81 Pierre Bouguer, Nouveau
traité de navigation, Paris, Chez Hippolyte-Louis
Guerin & Louis-François Delatour, 1753, p. 142.
82 Lâcher ou détacher
un cordage ou une voile.
83 Carguer : serrer les
voiles contre leurs vergues ou contre le mât au moyen des
cargues. Cargue : cordage servant à
carguer les voiles. Relever, retrousser au-dessus de sa vergue
une voile qui est dehors, soit qu'on la tienne ainsi
pliée sur ses cargues momentanément, soit qu'on
la serre. (J.-B. Willaumez, Dictionnaire de marine, p.
130.)
84 Plateau de quelque 270 milles de
long par 200 de large, compris entre le 48º et le
54º de longitude Ouest (méridien de Greenwich).
85 Rappelons l'intervention des
chirurgiens naviguants venus sur le Maréchal de
Saxe au chevet du capitaine Fafard et de son
équipage malade en 1752 et 1753.
86 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 50.
87 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches, vol.
2, p. 61.
88 Hommes qui pêchent avec
une ligne à la main à bord d'un navire de
pêche. (Ibid., p. 60.)
89 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 57.
90 Ibid., p. 64-66.
91 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 50-51.
92 " En Normandie, la morue verte
se vendait au cent, mais comme dans les manipulations on les
prenait toujours par poignée de deux
réunies ou non par une corde à la queue
le cent comportait 66 poignées, soit 132 morues.
C'était ce qu'on appelait le grant cent ou le
grand compte. Le petit compte, qui était
de 60 poignées, comportait donc 120 morues seulement,
c'était celui d'usage courant dans le commerce parisien.
En général, à Honfleur, le cent de morues,
c'est-à-dire 132 morues, se vendait à un prix de,
par exemple, 95 livres comptant ou 100 livres à terme de
trois mois. Pour ce prix on livrait soit un cent de marchand
(morues marchandes), soit de trie à deux pour une ou le
raguet à quatre pour une. " (C. de la
Morandière, Histoire de la pêche
française, tome I, p. 193.)
93 Quoi qu'il en soit, si l'on calcule
que la morue marchande pèse environ 5 livres une fois
salée, la cargaison du Saint-André fait
quelque 35 tonnes.
94 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 50.
95 Ibid., p. 48.
96 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 50.
97 Ibid., p. 64.
98 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 63.
99 Ibid.
100 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 68.
101 Naut, nove ou
noue : sorte de vessie natatoire des morues. (C. de
la Morandière, Histoire de la pêche
française, tome III, p. 1381.)
102 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 66.
103 La rave ou rogue est un paquet
d'ufs enveloppés d'une membrane; il y en a qui
pèsent une ou deux livres suivant la grandeur des morues.
On les sale à part dans des barils. Cette rave est un
excellent appât pour attirer les sardines. Les
pêcheurs basques la vendent aux Espagnols de la
côte de Biscaye de 60 à 120 livres la barrique
pesant environ 5 quintaux. (Ibid., p. 70.)
104 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 56.
105 Ibid., p. 68.
106 Étoffe de laine,
espèce de ratine frisée à poil long. Il
existe également des revêches non croisées,
façon d'Angleterre, selon le tableau annexé aux
lettres patentes du 22 juillet 1780.
107 H.-L. Duhamel du Monceau,
Traité général des pesches,
vol. 2, p. 68.
108 Ibid., p. 88.
109 Nicolas Denys, Histoire naturelle
des peuples de l'Amérique septentrionale, Paris, 1672,
vol. 2, p. 83-84.
110 Nicolas Denys, Histoire naturelle
des peuples, vol. 2, p. 83-84.
111 Ibid., p. 84.
112 Le Roy écrit : " il me
sçavoit avoir dit au contremaître... "
113 Écoute de hune :
manuvre, cordage servant à orienter une voile et
à l'amarrer à son coin inférieur sous le vent,
qui est le point d'écoute.
114 Le Roy emploie le terme
" baterie ".
115 Ici, il écrit " dont
nous avons fait cesser le bruit ".
116 Les navires terre-neuviers
armés à Granville, Cherbourg, Honfleur et
Fécamp trouvaient souvent plus avantageuse la vente de
leur morue à Dieppe que dans leur propre port d'armement,
selon C. de la Morandière (Histoire de la pêche
française, tome II, p. 530).
117 Carguer : serrer les
voiles contre leurs vergues ou contre le mât au moyen des
cargues. Cargue : cordage servant à carguer
les voiles.
118 Le Roy écrit
" pafisqs ".
119 Ici il faut noter l'emploi du terme
" Canal " pour désigner la Manche sous son nom
anglais : the Channel.
120 Lizard Point, cap à
l'extrémité sud-ouest de la péninsule de
Cornouailles (Cornwall), Angleterre.
121 Les îles Scilly, petit
archipel britannique de la Manche, à environ 40 km de
l'extrémité sud-ouest des côtes
d'Angleterre (Land's End), formé d'une centaine
d'îlots sauvages et de cinq îles
habitées : Tresco, St. Martin's, St. Mary's, Bryher
et St. Agnès (Le Petit Robert 2, 1993, p. 1640).
122 Ici, Le Roy attribue la Manche
à la Bretagne, comme les Anglais ont l'habitude de le
faire en leur faveur (English Channel).
123 L'étang de Gattemare
près de Gatteville et de la pointe de Barfleur. (Henri
Elhaï, La Normandie occidentale entre la Seine et le
golfe normand-breton : étude morphologique,
Bordeaux, Imprimerie Bière, 1963, p. 420-421.)
124 La pointe de la Percée,
sur la côte du Calvados, se trouve sur le territoire de
la commune de Louvières, entre Englesqueville et
Vierville au nord-ouest de Port-en-Bessin. (Henri Elhaï,
La Normandie occidentale entre la Seine et le golfe
normand-breton : étude morphologique,
Bordeaux, Imprimerie Bière, 1963, p. 488-489.)
125 C. de la Morandière,
Histoire de la pêche française, tome
II, p. 538
126 Ibid.
127 C. de la Morandière,
Histoire de la pêche française, tome II,
p. 538, note 64.
128 Tiré de la brochure
Extension de la zone de pêche du Canada à 200
milles, Environnement Canada, Service des pêches et
de la mer, 1976.
129 Ibid.
130 Tiré de la brochure
La zone de pêche canadienne de 200 milles,
Pêcheries et Océans Canada, 1981.
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