Les ustensiles de pêche
usqu'au XIXe
siècle, la pêche à la morue est essentiellement
une pêche à la ligne.
La ligne à main est un engin très simple qui varie
de 25 à 50 brasses (40 à 80 mètres) de
longueur selon la profondeur de la mer. Elle est lestée
d'un plomb de 10 à 15 cm de longueur qui pèse
de 700 gr à 2,3 kg.
On insère souvent deux fils de fer tordus l'un sur l'autre
dans le plomb, auxquels on attache une virole qui empêche la
ligne de se tordre lorsque le pêcheur remonte sa prise
à la surface. À cette virole, ou directement
à la ligne, on fixe deux avançons d'une demi-brasse
(80 cm), auxquels sont attachés les hameçons
qu'on amorce de capelans, harengs, encornets, moules,
viscères de morue, etc.
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Les ustensiles de pêche à la
« morue verte » sur le Grand Banc, XVIIIe
siècle
A Baril à ouverture rembourrée
dans lequel se tient le pêcheur pour garder son équilibre et se
protéger de l'eau |
B Baril échancré d'un côté pour mettre les foies de morue |
C Gaffe |
D Paniers |
E Petite pelle ou palette à sel |
F, G, H, I Lignes à main avec plombs et un hameçon |
L « Élangueur » pour tenir la morue pendant que le pêcheur lui enlève la langue |
M Couteau à décoller ou étêter |
Ma Couteau à « énocter » pour enlever le sang |
N Couteau à habiller |
O Couteau à habiller |
T « Piquois » pour manipuler la morue |
V Fer de « piquois » sans manche
D'après le Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau dans Encyclopédie, planches des pêches
(Paris, Éditions Panckoucke, 1793)
(Collection de Nelson Cazeils, Biarritz, France)
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Les ustensiles pour la pêche à
la « morue séchée » sur les
côtes, XVIIIe siècle
C Petite gaffe ou « gaffot » |
D Paniers pour transporter le sel |
F, G, H, I Ligne avec plomb, avançons et hameçons |
T Digons ou piques et gaffe à bateau |
X Grande pelle à sel |
Y Petits barils pour stocker l'huile de poisson, saler les langues, etc.
D'après le Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau dans Encyclopédie, planches des pêches
(Paris, Éditions Panckoucke, 1793)
(Collection de Nelson Cazeils, Biarritz, France)
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Hameçons divers et gros hameçons
pour la pêche à la morue, XVIIIe
siècle
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Bibliothèque nationale du Canada)
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Leurres et faux pour la pêche à
la morue, XVIIIe siècle
D'après le Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau dans Encyclopédie, planches des pêches
(Paris, Éditions Panckoucke, 1793)
(Collection de Nelson Cazeils,
Biarritz, France)
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Engin à lancer dans les bancs de poissons, la faux est
composée d'un ou deux hameçons réunis dans
un leurre en plomb simulant un petit poisson. Le pêcheur
lançait la faux au bout d'une ligne et la ramenait d'un
geste saccadé rappelant celui du faucheur. La morue
n'avalait pas la faux, mais elle se trouvait accrochée
par l'hameçon à son passage.
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Filet, XVIIIe siècle
Filet portant à sa base des poids ellipsoïdaux.
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Musée canadien des civilisations)
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Filet, XVIIIe siècle
Filet portant à sa base des rouleaux de plomb.
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Musée canadien des civilisations)
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