Les pêcheurs
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Le quotidien des pêcheurs :
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La pêche sur le Grand Banc -
Sur les navires banquais, les pêcheurs pêchent debout dans des
barriques fixées au pont.
Recouverts d'un grand tablier de cuir, ils déploient leurs lignes
lestées d'un plomb de 2,3 kilos et portant un ou deux
hameçons appâtés. Lorsqu'une morue a mordu, le
pêcheur la hisse sur le pont. Il lui enlève la langue qu'il
met de côté pour témoigner du nombre de ses prises.
Un novice porte la morue au décolleur qui étête et
éviscère le poisson sur une table. Un mousse dépose
le foie dans une barrique. De l'autre côté de la table,
l'habilleur ouvre la morue et enlève l'arrête dorsale. Il
jette la morue habillée dans la cale. Là, les saleurs la
rangent entre deux couches de sel.
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Les pêcheurs de « morue
verte » sur un navire banquais, XVIIIe
siècle
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Bibliothèque nationale du Canada)
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La pêche et la préparation de la
« morue verte » sur un navire banquais,
XVIIIe siècle
Les pêcheurs se tiennent debout dans des barils pour garder leur
équilibre et se protéger de l'humidité et du
froid. On voit de droite à gauche : le « lignotier »,
qui pêche à la ligne; le décolleur, qui enlève
la tête et éviscère la morue; enfin, l'habilleur, qui
ouvre entièrement la morue et enlève l'arrête
dorsale.
Tiré du Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau, 1772
(Musée canadien des civilisations)
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La pêche en chaloupe -
Trois hommes par chaloupe quittent le quai vers trois heures du matin.
Si le vent est favorable, ils hissent la voile, mais il arrive souvent
qu'ils doivent aller et revenir à la rame.
Ayant repéré un banc de morues, les pêcheurs
mouillent leur grappin. Chacun amorce ses hameçons. Chaque
pêcheur a deux lignes. Il en jette une à bâbord et
l'autre à tribord. Ces lignes ont de 60 à 80 mètres
de longueur lestées de 1,4 à 1,8 kilos de plomb. Les hommes
se tiennent debout, une ligne dans chaque main, qu'ils agitent par
secousses. Quand un pêcheur sent un poisson à l'une de ses
lignes, il attache l'autre à un tolet pendant qu'il relève
la première.
Lorsque la pêche est bonne, ils remplissent la chaloupe deux fois
par jour sans s'éloigner de la côte. Parfois les
pêcheurs doivent se rendre à 12 ou 16 kilomètres au
large. Ils reviennent au quai vers 15 heures ou 16 heures.
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La pêche en chaloupe, XVIIIe
siècle
Les chaloupes, ou bateaux de pêche, sont montées par trois
hommes : l'avant, le novice et le maître de chaloupe.
D'après le Traité général des pesches,
par Duhamel du Monceau dans Encyclopédie, planches des
pêches (Paris, Éditions Panckoucke, 1793)
(Collection de Nelson Cazeils, Biarritz, France)
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La chaloupe de pêche,
XVIIIe siècle
Les chaloupes jaugent de 4 à 5 tonneaux (de 11 à 14
mètres cubes). Les équipages européens les
embarquent démontées dans leur navire et les remontent
au poste de pêche. Les chaloupes sont équipées
d'un mât, d'une voile carrée ou triangulaire, de trois
avirons, de six lignes à morue, de trois lignes à
maquereau, de seaux contenant les appâts, d'une boussole pour
s'orienter par temps de brume, d'un grappin qui sert d'ancre, d'un
bidon rempli d'eau, de bière ou de cidre et d'une corbeille
de biscuits.
Maquettiste : Fred Wherthman
Photo : Steven Darby
(Musée canadien des civilisations)
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