La Démocratie en guerre :  
Les journaux canadiens et la Seconde Guerre mondiale
Préambule, introduction à la Deuxième Guerre mondiale Le Canada et la guerre Opérations L'holocauste
  - La politique et le gouvernement
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  - C.D. Howe
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  - La vie sur le front intérieur
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La planification
d'après-guerre

 

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Le Canada et la guerre

La politique et le gouvernement

Le Parti libéral national, élu en 1935, approchait de la fin de son premier mandat en 1939. Prudent, solide, fin stratège politique, le premier ministre Mackenzie King avait conduit avec adresse les Canadiens à la guerre qu'il savait depuis toujours qu'ils auraient à livrer. Il avait alors près de quinze ans d'expérience à la tête du pays.

Le premier défi politique de King en temps de guerre arriva très rapidement du Québec. Le premier ministre Maurice Duplessis déclencha des élections au Québec en septembre 1939. Son parti, l'Union nationale, prétendait que la politique de guerre d'Ottawa réduirait les pouvoirs du Québec et en ferait une autre province anglophone. Les ministres québécois de King déclarèrent qu'ils démissionneraient si Duplessis gagnait, laissant la province face à un gouvernement fédéral dominé par des ministres anglophones indifférents aux intérêts du Québec. Ce stratagème fonctionna : Duplessis fut défait.

Peu après survint un autre défi. L'Ontario était gouverné par Mitchell Hepburn, un libéral comme King, mais qui était un farouche adversaire du premier ministre du Canada. Une résolution de l'Assemblée législative de l'Ontario de Hepburn condamna l'effort de guerre national qui était trop limité et arrivait trop tard. King répondit en déclenchant des élections-éclair en mars 1940, qui lui permirent d'être reporté au pouvoir avec une majorité accrue à la Chambre des communes. La réélection de King évita aux libéraux de retourner devant les électeurs durant les jours les plus sombres de la guerre.

En 1943, Hepburn et les libéraux perdirent le pouvoir en Ontario aux libéraux qui tombèrent en troisième place. La Fédération du Commonwealth coopératif (CCF) forma l'opposition officielle. Elle gagna également plusieurs élections partielles fédérales et mena aussi tant sur les libéraux que sur les conservateurs dans les sondages à l'échelle nationale. Face à ce virage à gauche, ce vieux renard de King fit siennes certaines des politiques sociales de la CCF visant à assurer aux gens une vie meilleure et plus sûre ( voir La planification d'après-guerre ). Au cours de la nouvelle session du Parlement, qui débuta en janvier 1944, les libéraux introduisirent les allocations familiales ainsi qu'un important programme de construction d'habitations et donnèrent aux employés le droit de se syndiquer. Quand les nouvelles élections fédérales eurent lieu en juin 1945, entre la fin de la guerre en Europe et la fin de la guerre dans le Pacifique, les libéraux l'emportèrent à nouveau.

L'administration publique fédérale devenait de plus en plus grosse et complexe. En mars 1940, le greffier du Conseil privé se vit confier la tâche supplémentaire de secrétaire du Cabinet. À ce titre, il devint rapidement le principal bureaucrate du pays et un important conseiller du premier ministre. La petite équipe de temps de guerre de Mackenzie King, le Comité de guerre du Cabinet, remplaça le Cabinet comme plus important organe de décision du Canada.

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