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SommaireLa nation que représente le Canada n'était plus la même à la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918). La demande en temps de guerre a entraîné un accroissement de la production industrielle. La main-d'uvre urbaine a augmenté, de sorte qu'à la fin des années 20, la plupart des gens vivaient à la ville plutôt qu'à la campagne. Les nouvelles usines ont favorisé les jeunes, et les emplois qui étaient traditionnellement occupés par des personnes âgées ont commencé à disparaître. Les aînés pouvaient espérer vivre plus longtemps, mais un grand nombre d'entre eux vivaient dans la pauvreté absolue. Les travailleurs qui soutenaient financièrement leurs parents vieillissants avaient de la difficulté à économiser pour assurer leur propre vieillesse. Les pensions de survivant et d'invalidité ont été créées pour les anciens combattants et leurs familles, mais il y avait encore un besoin prononcé et croissant d'un régime de pensions de vieillesse à l'échelle nationale. Le régime des Rentes sur l'État de 1908 n'était pas la solution recherchée puisque peu de gens pouvaient se le permettre. Alors, dans les années 20, la question d'une aide gouvernementale pour les aînés était de retour dans le programme politique. En 1924, le Parlement constituait un comité spécial chargé d'étudier la question des pensions. Les défenseurs des intérêts publics comme James S. Woodsworth et Abraham A. Heaps militaient pour un régime de pension national. Lorsque son gouvernement est devenu majoritaire en 1926, Mackenzie King a donné suite à la promesse qu'il avait faite à MM. Woodsworth et Heaps en présentant un projet de loi qui est devenu en 1927 la Loi des pensions de vieillesse. En 1927, la première Loi des pensions de vieillesse du Canada était adoptée :
Même si l'admissibilité était restreinte, la Loi était un modeste début de prestations versées à la grandeur du pays pour les aînés les plus pauvres. La Loi relative aux rentes sur l'État de 1908 est une des premières législations importantes d'ordre social au Canada. Elle avait pour but d'encourager les Canadiens et les Canadiennes à se préparer financièrement pour leur retraite en achetant une rente sur l'État. La Loi reconnaissait l'achat de diverses rentes représentant des sommes et des périodes de temps différentes. À un âge précis, le bénéficiaire commençait à toucher des prestations annuelles fixes. Le gouvernement garantissait ces prestations et assumait tous les coûts liés à leur administration. Les premières rentes ont été émises à un couple marié de Québec. L'« examen des ressources » servait à déterminer le revenu ou les ressources d'une personne âgée. Dans le cadre de l'examen, les autorités provinciales chargées des pensions calculaient tous les aspects du revenu d'une personne âgée (p. ex., pensions, revenu d'exploitation d'une pension, etc.), ainsi que la valeur des avantages indirects qu'elle recevait, comme le logement et les repas gratuits. Cependant, l'examen des ressources ne tenait pas compte du montant d'argent dont une personne avait besoin pour payer ses frais de subsistance, comme l'alimentation, le logement, les vêtements, le combustible, les services publics ou les articles ménagers. Si le revenu annuel d'une personne âgée, y compris les pensions, était supérieur à 365 $, elle n'avait pas droit à la pension de vieillesse. Le revenu de chaque personne déterminait le montant de l'aide à laquelle elle avait droit. Le problème, toutefois, résidait en ce qu'il n'existait aucun moyen précis de calculer le revenu d'une personne âgée. Les autorités provinciales chargées des pensions avaient un immense pouvoir discrétionnaire; par conséquent, les calculs n'étaient pas uniformes et variaient considérablement d'une province à l'autre. Par exemple, certains calculs se fondaient sur la supposition qu'il y avait un revenu de biens, alors que, en fait, il n'en était rien. La valeur attribuée au logement et aux repas gratuits variait d'une province à l'autre. Comme le revenu d'une personne âgée dépendait de son lieu de résidence, certaines d'entre elles ne recevaient aucune aide, tandis que d'autres recevaient des montants grandement différents. |
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