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Sommaire
Au cours des années 30, l'économie s'est effondrée et le chômage a monté en flèche. La Dépression a montré comment la pauvreté pouvait rapidement affliger le pays tout entier, ce qui a marqué la population canadienne. La pension de vieillesse de 1927 est venue en aide aux aînés vivant dans la pauvreté. De plus en plus de personnes pouvaient participer au programme, par exemple les aveugles, mais l'admissibilité restait limitée et les personnes âgées devaient se soumettre à un dégradant « examen des ressources ». La pension est devenue de plus en plus impopulaire lorsque des mesures législatives provinciales ont été utilisées pour confirmer l'examen des ressources :
En 1939, l'entrée du Canada dans la Seconde Guerre mondiale a redonné des emplois à la population et a ravivé l'économie. Toutefois, cette période économique florissante n'était pas aussi favorable pour les aînés, dont les pensions étaient dévaluées à cause de l'inflation. Le contraste entre les personnes prospères et les aînés pauvres, combiné au souvenir de la Dépression, a donné l'idée à de nombreuses personnes de proposer un nouveau régime national de sécurité sociale. Les partis politiques, les syndicats, les personnes âgées et les groupes d'intérêts sociaux ont demandé avec instance la suppression de l'examen des ressources et l'établissement de politiques visant à protéger la totalité de la population canadienne contre la pauvreté absolue. L'Assurance-chômage et les Allocations familiales ont été introduites dans les années 40 pour aider les travailleurs et les familles. En 1951, la Constitution a été modifiée afin de permettre au gouvernement fédéral d'adopter la Loi sur la sécurité de la vieillesse. Cette Loi, qui est entrée en vigueur en janvier 1952, a instauré une pension financée par le gouvernement fédéral pour tous les hommes et toutes les femmes de 70 ans et plus. L'« examen des ressources » servait à déterminer le revenu ou les ressources d'une personne âgée. Dans le cadre de l'examen, les autorités provinciales chargées des pensions calculaient tous les aspects du revenu d'une personne âgée (p. ex., pensions, revenu d'exploitation d'une pension, etc.), ainsi que la valeur des avantages indirects qu'elle recevait, comme le logement et les repas gratuits. Cependant, l'examen des ressources ne tenait pas compte du montant d'argent dont une personne avait besoin pour payer ses frais de subsistance, comme l'alimentation, le logement, les vêtements, le combustible, les services publics ou les articles ménagers. Si le revenu annuel d'une personne âgée, y compris les pensions, était supérieur à 365 $, elle n'avait pas droit à la pension de vieillesse. Le revenu de chaque personne déterminait le montant de l'aide à laquelle elle avait droit. Le problème, toutefois, résidait en ce qu'il n'existait aucun moyen précis de calculer le revenu d'une personne âgée. Les autorités provinciales chargées des pensions avaient un immense pouvoir discrétionnaire; par conséquent, les calculs n'étaient pas uniformes et variaient considérablement d'une province à l'autre. Par exemple, certains calculs se fondaient sur la supposition qu'il y avait un revenu de biens, alors que, en fait, il n'en était rien. La valeur attribuée au logement et aux repas gratuits variait d'une province à l'autre. Comme le revenu d'une personne âgée dépendait de son lieu de résidence, certaines d'entre elles ne recevaient aucune aide, tandis que d'autres recevaient des montants grandement différents. |
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